Avant-Première VO: Review Amazing Spider-Man #10

Avant-Première VO: Review Amazing Spider-Man #10

3 décembre 2018 Non Par Xavier Fournier

Spider-Man mène l’enquête ! La ligue des voleurs a fait main basse sur les plus puissants gadgets des héros de l’univers Marvel. Autant d’armures, de casques, de talismans magiques qui pourraient être aussi dangereux que des bombes atomiques si on les plaçait dans les mauvaises mains. Et comme rien ne vaut un voleur pour en arrêter un autre, Spidey fait équipe avec Black Cat. Mais une seconde… où en est Felicia Hardy ? N’était-elle pas devenue une « marraine » du crime ?

Amazing Spider-Man #10Amazing Spider-Man #10 [Marvel Comics]
Scénario de Nick Spencer
Dessins d’Humberto Ramos
Parution aux USA le mercredi 28 novembre 2018

Si ce numéro n’est pas pauvre en scènes d’action (la Ligue des Voleurs fournissant la dose « nécessaire » de combats), Nick Spencer s’intéresse cette fois plus spécialement à certaines confidences. Il continue, d’une part, la remise en place de Mary-Jane Watson au centre de la série, en lui laissant tout un passage où elle parle certes de Peter Parker mais à d’autres personnes que lui, ce qui permet à MJ d’énoncer quelques vérités fondamentales à voix haute. Et puis il y a l’autre versant de l’épisode, à savoir les relations entre Spider-Man et Black Cat. Felicia Hardy semblait avoir été un peu poussée au crime, radicalisée il y a quelques années par sa rencontre avec le Superior Spider-Man, alors qu’elle le prenait pour le véritable héros. Se sentir trahie a contribué à faire basculer Felicia mais Spencer ajoute ici toute une tranche de vie et de sensibilité à un personnage qui est un peu comme un dommage collatéral des aventures de Spider-Man. Le scénariste organise alors une nécessaire discussion entre le héros et celle qui fut, un temps, son alliée. Plus globalement, il semble qu’après quelques épisodes passés à installer sa propre approche Spencer s’occupe maintenant de faire un peu le lien avec ce qui a précédé (le run de Dan Slott) en étudiant les conséquences de ces dernières années du titre.

« My name is « We don’t do names. » and I’m in love with a super-hero. »

Même l’idée du vol collectif des gadgets a quelque chose d’une idée à la Slott, quelque chose qu’un Regent aurait pu mettre en place. Pourtant Spencer ne fait pas qu’émuler, il a cette approche qui lui est propre dans la manière avec laquelle les personnages expriment leurs sentiments, qu’on parle de Peter, MJ ou de Felicia (au passage Spencer fait preuve d’un talent certain pour « saisir » quelques personnages secondaires de l’histoire, comme Ms. Marvel). Comme pour mieux faire le lien, c’est Humberto Ramos, maintes fois associé au sort du tisseur de toile dans la décennie écoulée, qui dessine le numéro, renforçant l’idée d’un passage de bâton entre le run de Slott et celui de Spencer. C’est un récit sans doute un peu plus verbeux, moins bondissant que ce que Ramos avait pu dessiner dans les années précédentes mais il s’en tire tout à fait bien, y compris pour certaines réactions (la consternation de Tony Stark ou la mélancolie de Black Cat, par exemple). Pour finir Spencer et Ramos réinstallent un vrai sentiment de complicité entre Peter et MJ mais aussi une relation rénovée avec Black Cat. En ce qui la concerne, on est curieux de voir ce que les auteurs feront de cette situation et si elle aura des suites…

[Xavier Fournier]