Marvel’s Luke Cage : Review + Interview de Mike Colter

Pierre Pisson & Xavier Fournier

Marvel’s Luke Cage : Review + Interview de Mike Colter

Marvel’s Luke Cage : Review + Interview de Mike Colter

Pierre Pisson & Xavier Fournier
30 septembre 2016

C’est aujourd’hui, 30 septembre 2016, que Netflix lance la première saison de la série télévisée Marvel’s Luke Cage. Le diffuseur nous a non seulement permis de voir en amont les premiers épisodes mais aussi de rencontrer certains membres de l’équipe. Avant de revenir plus en détail sur l’intégralité de la saison, nous vous proposons donc un premier avis mais aussi une rencontre avec Mike Colter, Luke Cage lui-même !

Luke Cage (Mike Colter) s’est installé à Harlem, où il se fait oublier en servant de garçon de salle chez un coiffeur-barbier au courant de ses aptitudes hors-normes. Le fait est que la boutique est un peu le rendez-vous des petites frappes (y compris quelqu’un déjà croisé dans d’autres projets de Netflix) et caïds locaux, l’employeur de Luke ayant lui-même un passé criminel auquel il a tourné le dos. Son enseigne est donc devenu une sorte de « Suisse » où tout le monde se tient à carreau. Et cela va très bien à Luke, qui ne compte pas se faire remarquer, au grand dam’ de son mentor. La série reprend donc quelques temps après les évènements de Marvel’s Jessica Jones. Luke Cage bosse de jour dans le salon de coiffure de Pop’s. De nuit, il est plongeur/barman au club de Cornell « Cottonmouth » Stokes, le mafieux local. Tout irait pour le mieux si trois jeunes ne volaient pas de l’argent à Cottonmouth. Quelque part en cours de route, Luke fini par partager son lit avec une inconnue mais aussi de décider d’intervenir quand les patrons d’un petit restau du coin se font racketter. A partir de là, les ennuis vont le rattraper et il va avoir l’occasion de prouver à quel point il a la peau dure.

Marvel's Luke Cage

Voici donc Luke Cage dans son élément et au premier plan, après avoir fait son apparition l’an dernier comme boyfriend de Jessica Jones. Nonchalant, Mike Colter confie, en présentant la série, que la différence principale pour lui, cette fois, c’est le temps passé sur le plateau, devant la caméra. Normal, cette fois c’est lui la vedette. Mais néanmoins la différence entre Marvel’s Jessica Jones et Marvel’s Luke Cage ne s’arrête pas qu’à une simple histoire de protagoniste qui passerait au premier plan. Pour cette nouvelle série, il y a tout un univers à réinventer, plus encore que pour Jessica Jones. C’est que, dans les comics, Luke Cage a beau avoir été créé en 1972 avec les meilleures intentions par Archie Goodwin, John Romita Senior et George Tuska, son contexte d’origine est daté. Ce qui paraissait progressiste à l’époque paraîtrait aujourd’hui, dans bien des cas, dépassé voir trop caricatural. D’ailleurs ce n’est sans doute pas par hasard si Marvel Comics ne s’est pas montré très chaud ces dernières années pour ramener les premiers adversaires de Cage, des êtres souvent si grotesques et outranciers qu’ils feraient passer « Huggy les bons tuyaux » pour un modèle de discrétion.

Marvel's Luke Cage

Mis à part Black Mariah (le surnom de Mariah Stokes), ramenée récemment dans le comic-book Power Man & Iron Fist, Cottonmouth et les autres sont restés aux oubliettes de l’univers Marvel en BD. Cheo Hodari Coker et son équipe en ont été quittes pour repenser les personnages, les moderniser. C’était une nécessité. Plus encore, ils ont réinventé leur version d’un Harlem fantasmé, quelque peu intemporel. L’ambiance est moins sombre que pour Daredevil ou Jessica Jones, les teintes se font pastel, rétro… et des décors comme l’échoppe du barbier ou la boîte de nuit de Cottonmouth y sont pour beaucoup. Dans plusieurs scènes, on pourrait croire qu’on évolue 20 ou 30 ans dans le passé, avec une référence omniprésente, Shaft (le film de 1971, sorti en France sous le titre Les Nuits rouges de Harlem). Mais ce n’est pas la seule, bien au contraire. C’est qu’à l’évidence, pour l’équipe, il s’agît de faire remonter toute une époque, toute une culture…

Straight Outta Harlem ?

Cottonmouth et Mariah

Marvel's Luke CageMarvel’s Luke Cage est une série profondément ancrée dans les racines de la culture afro-américaine. Et celà ne s’arrête pas, loin s’en faut, au nom de Malcom X sur les plaques des boulevards. Bien au contraire, par moment c’est comme si les personnages devenaient des pages wikipédia vivantes, s’affrontant dans un jeu de namedropping. Noms de musiciens, de sportifs, de politiques, d’acteurs, tout y passe… et pas seulement des célébrités noires mais aussi des références de la culture urbaine, comme Paccino via Scarface. Ne vous méprenez pas : la série est accessible à tous. Mais l’énumération de références peut arriver à saturer. On passe vite au-delà de ça et on se laisse prendre par l’ambiance et l’intrigue. Effectivement, l’ambiance « black exploitation » est partie intégrante de la série. « Nous ne voulions pas avoir peur d’utiliser la black exploitation », raconte Coker. « Mais en même temps, c’est frais et contemporain », ajoute Mahershala Ali, alias Cottonmouth.

Oui, enfin… contemporain, certes. « frais », c’est plus discutable tant la multiplication des figures de style fait que l’on se retrouve régulièrement en terrain de connaissance, où même dans un sentiment de déjà vu, sans doute parce qu’on a trop voulu en mettre par endroit. En un sens, Luke Cage crée moins de références que les séries TV de Daredevil ou Jessica Jones, elle est plus prompte à « emprunter » des références à d’autres. La musique, elle, dès le générique, commence à aligner à faire allusion à du funk. En l’espace de quelques scènes, rap, hip hop ou moments plus blues viennent s’ajouter à l’ambiance. Un peu comme si d’un coup l’équipe s’était mise en tête de rattraper un retard phénoménal en la matière… Qui n’est pourtant pas de l’ordre que ce qu’on pourrait croire. Car la tension autour du projet est énorme.

Et sans doute trop, même. Pendant la promotion de la série, par exemple, un de nos confrères demande à l’acteur Mike Colter ce que cela lui fait d’être la vedette de la première série centrée sur un héros noir… Ce qui est une énormité de façon générale mais même si l’on s’en tient aux séries de super-héros, il existe des antécédents comme le M.A.N.T.I.S. de Sam Raimi (1994) ou le Blade version TV de David Goyer. La pertinence n’est pas tant historique que thématique. La sortie de Marvel’s Luke Cage intervient au moment, où, dans la réalité, les affaires d’agressions d’afro-américains se faisant tirer dessus sont devenus un problème de société. La question est omniprésente dans les propos de Colter pendant son passage à Paris (voir notre interview ci-dessous). Et voilà donc la transposition à l’écran d’un héros qui non seulement résiste aux balles mais qui surtout a été emprisonné de manière injuste.

Marvel's Luke Cage

Mieux : L’itinéaire de Luke Cage est celui d’un homme qui tente d’abord de s’occuper seulement de ses affaires et qui réalise que, même si cela doit lui attirer des problèmes, il ne peut laisser certaines injustices inpunies, qui plus est au « niveau de la rue ». Il n’est donc pas très étonnant que les participants au projet s’investissent beaucoup dedans, qu’il génère beaucoup d’attente et que ce soit, à défaut d’une première « historique », un jalon néanmoins important. Marvel’s Luke Cage est dans l’esprit du temps… Mais cette pression fait aussi qu’à force de vouloir multiplier les allusions culturelles, on en arrive parfois aux stéréotypes. Parfois cela devient un peu le clip et la bande-son d’un Harlem des clichés. Alors que dans de nombreux films c’est devenu la mode de mettre du Queen ou d’autres chanteurs des 70’s quand on ne sait plus comment habiller l’ambiance sonore, la playlist de Luke Cage, généralement plaisante et lorgnant sur un autre répertoire, sert parfois à noyer des facilités de scénario.

Gangsters pas malins mais femmes de tête

Misty Knight

Un individu A vient prévenir Cottonmouth qu’il sait où se cache l’homme qu’il recherche et qu’il veut jouer les intermédiaires ? Cottonmouth et sa bande ne tiquent pas, comme s’ils ne réalisaient pas que l’autre se cache chez l’homme. Deux minutes plus tard, un informateur leur explique que le fuyard se cache… chez l’indidivu dans la scène précédente, ce que toute personne un peu futée aurait compris d’elle même. Il faut dire aussi que dans certaines scènes des premiers épisodes Mahershala Ali est un peu à la peine dans le costard de Cottonmouth. Une scène où il tape sur un type qu’on ne voit pas à l’écran (et où Ali est supposé nous faire ressentir la violence des coups) souffre de la comparaison avec un passage de la première saison de Marvel’s Daredevil où le Kingpin tue de manière sauvage un homme à coups de portière. Cottonmouth n’est pas au niveau, là où Mariah se fait plus manipulatrice, plus femme de tête.

Marvel's Luke CageSi Marvel’s Jessica Jones mettait en avant une héroïne forte, ici , les hommes semblent au premier abord mener la danse. Mais attention, les femmes ne sont pas reléguées au seules demoiselles en détresse. Au contraire, deux femmes se détachent très vite de la multitude de visages aperçus dans ces premiers épisodes. Tout d’abord, Simone Missick dans le rôle de Misty Knight est parfaite. Misty est un policier au départ. Enfant du quartier, elle connaît tout le monde et semble à même de percer facilement les secrets des habitants de Harlem… même celui de Luke ! Pour le moment, elle n’est pas encore dôtée de ces « pouvoirs » mais la série n’ayant pas révélé tous ces secrets pour le moment, il faudra aller jusqu’au bout pour connaître le sort de la policière (nous reviendrons sur la fin de la série). De l’autre côté, Alfre Woodard  incarne Mariah Dillard, connu dans les comics comme Black Mariah. Politicienne à la reconquête d’Harlem, elle est aussi la cousine de Cottonmouth. Un lien de parenté qui peut à la fois la servir mais aussi la desservir. Une vilaine en devenir qui prend toute son ampleur dans l’épisode 7… On appréciera également que ces femmes de têtes n’aient pas besoin de passer par la case potiche.

Marvel's Luke Cage

Comme pour les autres séries Marvel/Netflix, Marvel’s Luke Cage prend son temps pour démarrer. Une volonté de l’équipe créative d’installer les choses. Il faut attendre un peu pour que les choses s’accélèrent, même si le héros montre l’étendu de ses « talents » très vite. La série se voulant crédible, pas de costume pour Luke, même si l’équipe s’est arrangée pour caser quelque part en cours de route quelque chose qui ressemble énormément à la tiare que le personnage des comics portait dans les années 70-80. Les origines du personnage sont également dépeintes dans un épisode flashback. Encore une fois, quelques libertés sont prises, mais le tout reste cohérent avec la naissance du héros dans les comics. Et c’est sans doute ce qu’il faut en retenir. Sur un pur plan télévisuel Marvel’s Luke Cage ne réinvente pas la roue ou les règles de la réalisation, sous cet angle, c’est même convenu. Par contre, sur les épisodes qu’il nous a été donné de voir, pour ce qui est d’importer le monde de Cage à la fois sur l’écran de TV (ou de la tablette) et au XXIème siècle, le parti pris devrait satisfaire les admirateurs de comics. Il n’est pas « identique » mais est adapté dans le bon sens.

Rencontre avec Mike Colter

Luke Cage devant le salon de Pop's

Cheo Hodari Coker, le showrunner, a déclaré que le monde était prêt pour une super-héros black à l’épreuve des balles. Qu’en pensez-vous ?
Je pense, oui. Ça ne devrait pas être un héros invincible black, au vue de la situation actuelle. Même si ce genre d’événements [les fusillades contre les personnes noires aux USA] arrivent depuis des décennies. Simplement, aujourd’hui, les gens peuvent filmer ce qu’il se passe. Ça arrive tous les jours. On a l’impression qu’il n’y a même plus de protocole pour éviter de se faire tirer dessus. On met ses mains sur la tête, on se couche sur le sol… On ne sait pas comment réagir.

Avez-vous vu les images des événements en Caroline du Nord de la semaine dernière ?
Oui, j’ai un ami qui habite à Charlotte, et j’y étais il n’y a pas longtemps. Je suis originaire de Caroline du Sud. Il n’y a pas de vol direct pour chez moi donc j’y passe fréquemment. C’est une ville qui grandit. C’est intéressant car les habitants de cette ville sont frustrés. Ils essaient d’être en paix, de laisser le système judiciaire faire son travail. J’ai parlé à des procureurs. Ils m’ont expliqué qu’un procureur qui poursuite en justice un policier, qui est aussi sensé l’aider à résoudre des affaires concernant d’autres criminels, ça peut poser problème. Les policiers ou leurs collègues les prennent à partie et les menacent de ne jamais collaborer sur les affaires s’ils mettent leurs amis en prison. C’est de la corruption. Vous avez des juges, des procureurs et des policiers. Je suis désolé, mais ce sont nos impôts qui les payent. À un moment, nous avons perdu le contrôle. Ils décident de faire leur loi. Parfois, c’est « en mode » exécution et il n’y a pas de répercussion. Si vous utilisez votre droit d’expression, ce sur quoi ce pays a été construit, ces policiers, qui encore une fois sont des fonctionnaires, ne sont pas d’accord car vous offensez leur sensibilité. Je ne savais pas qu’on avait le choix. On blesse vos sentiments alors on vous ne faites plus votre boulot ? C’est devenu totalement incontrôlable. Et on semble impuissant pour changer ça.

Mike Colter (Luke), Cheo Hodari Coker (Showrunner de la série) et Simone Missick (Misty Knight) lors de leur passage à Paris pour la présentation des premiers épisodes de la série.

Mike Colter (Luke), Cheo Hodari Coker (Showrunner de la série) et Simone Missick (Misty Knight) lors de leur passage à Paris pour la présentation des premiers épisodes de la série.

Pensez-vous que la série soit pertinente ? C’est avant-tout du divertissement… Mais en quoi est-ce symbolique ?
C’est important car c’est un rêve. Si vous êtes black et que vous deviez imaginer un super-héros, la première chose que vous voudriez, c’est qu’il soit à l’épreuve des balles ! (rires) Il ne pourrait pas être tué. Ce héros a été inventé dans les années 70. Et ce genre de choses existaient déjà à l’époque. Mais on les voyait pas. Aujourd’hui, on peut voir ces événements à la télévision. Pour reprendre l’exemple de Charlotte, je ne savais pas qu’on pouvait s’enfuir et se faire tirer dessus dans le dos ! Heureusement, quelqu’un filme tout ça. Et pendant qu’il filme, il y a un policier noir qui arrive sur la scène. Je ne sais pas ce qu’il se serait passé si la vidéo n’existait pas. Je suppose que le policier noir devrait faire choisir entre balancer ses collègues ou dire ce qu’il a vu de ses propres yeux. Il devient une cible. Son collègue aurait maquillé la scène et aurait dit que cette personne abattue avait tenté d’attraper son taser… Je ne sais pas s’ils auraient pu s’en sortir face aux preuves scientifiques… Le suspect s’enfuyait pour un crime non violent. La plupart des personnes de couleurs en prison le sont pour des crimes non violents. C’est plutôt significatif.

Marvel's Luke Cage

Cheo comparait la scène où vous vous faites tirer dessus, en portant un sweat à capuche, avec Terminator. Il avait ça en tête quand vous tourniez. Mais aujourd’hui, quand on regarde ça sur son téléphone portable, on pourrait croire qu’il s’agit des infos. Avez-vous eu une pression particulière pour interpréter ce rôle à l’écran ?
Je n’y ai pas trop pensé. C’est un rôle. Je n’y ai pas trop fait attention car on crée avant tout du divertissement. C’est une série télé. On ne peut cependant pas ignorer que certains moments sont symboliques. Le hoodie (sweat à capuche) fait bien sûr penser à ces adolescents qui ont été abattus car ils ont été considérés comme menaçant avec leurs capuches. Nous n’avons pas voulu faire une série où, dans le contexte actuel, le héros serait une cible. On le voit déjà assez. Ça me rappelle ces images du type qui essaie qui a été abattu alors qu’il se rendait, les mains en l’air. Avant qu’on ait vu cette vidéo, les informations disaient qu’il était en train de fuir. Et là, on parle de quatre policiers concernés. La victime n’était pas une menace, et pourtant ils lui tirent dessus. Comment on réagit à ça ?

Personne n’a signé pour être ce genre de symbole

Mike Colter (Luke Cage) lors de sa venue à Paris, il y a quelques jours.

Mike Colter (Luke Cage) lors de sa venue à Paris, il y a quelques jours.

Luke est différent de sa version des comics. Pourquoi ce changement ? Est-ce parce qu’il a été créé dans les années 70 ?
C’est un personnage différent. Nous avons essayé de le « mettre à jour ». Il a été créé durant la black exploitation. Il a été inventé par un homme blanc, Archie Goodwin, Dieu le bénisse. L’auteur des dialogues, à l’époque, était un blanc des années 70. On est chanceux qu’il ait inventé ce héros, mais sa version est un peu clichée, remplie de stéréotypes. C’était sûrement une marque d’humour. À chaque fois qu’il s’agit d’un personnage comme Luke Cage, je trouve ça logique d’avoir un scénariste noir. L’expérience des personnes de couleur est particulière. On ne peut pas essayer de comprendre comment vit un black. C’est difficile. La plupart des choses qu’ils rencontrent n’est pas toujours perçu par les autres. Ce sont des subtilités que personne d’autre ne soulignerait car ils ne font pas attention. Par exemple, le regarde que l’on jette sur une personne noire dans un magasin. La personne pense qu’elle est là pour voler quelque chose ou pour d’autres raisons. Le paradoxe est que même si un noir a de l’argent, on lui fait sentir qu’il n’est pas à égalité. Juste par un regard. Même Oprah Winfrey, l’une des personnes les plus riches du monde, a connu ça dans un magasin en Suisse ! Nous devions partir d’une page blanche. Nous avions les personnages et leurs origines. Mais nous avons pris ce que nous voulions et essayer de le rendre tangible et crédible dans notre société actuelle. J’ai lu les comics d’origine et je trouvais que ça ne collait pas avec ce qui se passe aujourd’hui. Il fallait « aller de l’avant » ! [NDLR : leitmotiv de la série]

Parlons de la musicalité de la série…
Cheo et moi en avons parlé dès le début. Nous sommes de la même génération. Nous partageons certains goûts musicaux. Il m’a dit : « Je veux utiliser le Wu-Tang Clan et… » et je lui ai répondu : « C’est bon. J’en suis. » Il m’avait conquis avec le Wu-Tang Clan. Leur son est si particulier. Ils parlaient au gens à l’époque mais encore maintenant. Nous avons également des musiques créées par Adrian Younge et Alu Shaheed Muhammad, pour chaque scène. J’avais des idées pour d’autres airs mais c’est tellement mieux d’avoir ses propres musiques. C’est un peu comme un costume de prêt-à-porter et du sur-mesure. Ce dernier est fait pour vous et nous avons eu l’opportunité de faire ça.

L'acteur et le showrunnerDans le paysage télévisé actuel, que le protagoniste principal soit noir, c’est important. Comment abordez-vous le fait d’être le héros de la série ?

Personne n’a signé pour être ce genre de symbole. Nous essayons avant-tout de raconter une histoire. Le public qui regardera la série lui donnera une nouvelle signification. La réponse du public détermine ce qu’est la série. Les intentions sont là mais le feedback forme la série pour l’avenir. Nous ne contrôlons pas ça. Nous avons créé quelque chose dans notre coin, nous avions une vision et nous avons produit une chose qui nous correspondait. Maintenant, on le donne au public. On espère qu’ils trouveront ça intéressant et divertissant. Ils verront même des choses auxquelles nous n’avions pas pensées. Ça arrive tout le temps.

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