Avant-Première VO: Review Justice League/Power Rangers #1

Avant-Première VO: Review Justice League/Power Rangers #1

16 janvier 2017 Non Par Xavier Fournier

La Justice League face aux Power Rangers ? Rien que ça ? De nos jours, plus le crossover parait improbable et plus, mathématiquement, il a des chances de se faire. Ceci dit il y a un voisinage entre les super-héros américains et les super-sentai qui fait la réunion n’est pas aussi iconoclaste qu’on pourrait le croire, à plus forte raison parce qu’à l’aube d’un film Power Rangers les ayant-droits semblent faire leur maximum pour renforcer les ressemblances. Mais que vaut le début de cette rencontre ?

Justice League/Power Rangers #1 [DC Comics/Boom Studios]
Scénario de Tom Taylor
Dessins de Stephen Byrne
Parution aux USA le mercredi 11 janvier 2017

Les Power Rangers sont au fond du trou. Presque littéralement d’ailleurs puisqu’Angel Grove, leur ville de prédilection, celle qu’ils sont supposés protéger, n’est plus qu’un cratère béant. Passé ce préambule, le scénariste Tom Taylor (Injustice: Gods Among Us) remonte l’horloge de quelques heures pour nous expliquer comment on en est arrivé à cette catastrophe, en passant par l’invasion du Q.G. des Rangers par les forces de Zedd et une première rencontre, forcément explosive, avec quelques membres de la Justice League. Taylor a visiblement pris comme angle de départ le fait que l’essentiel du lectorat des comics était déjà au fait des exploits de la Justice League, si bien que ce premier épisode privilégie plutôt le monde des Power Rangers (car oui, les héros existent dans deux réalités différentes qui vont trouver le moyen de se croiser). Si bien qu’on suit les héros de Saban en civil, puis dans leur QG et qu’on a droit à une mini-démonstration des aptitudes de certains d’entre eux, là où Batman ou Flash ne ressentent pas le besoin d’être aussi démonstratifs. Du côté de l’univers DC, à l’évidence c’est une version hybride, qui tient beaucoup de ce qui se passe dans Rebirth… si ce n’est que les couvertures nous promettent comme Green Lantern de référence John Stewart, qui n’a jamais vraiment fait partie du groupe depuis le reboot de 2011.

« Batman’s been taken by a flying pink dinosaur. »

Le dessinateur Stephen Byrne a la mission délicate de tenter de trouver un ton intermédiaire entre l’univers des super-héros DC et celui des Power Rangers. Comme la cible est visiblement un peu plus jeune que le lectorat des comics classiques, beaucoup de personnages prennent des allures de jouets ou d’anime, ce qui n’est pas inattendu et semble un bon compromis pour permettre aux deux mondes de co-exister. Encore que… peut-être aurait-il été mieux pensé d’organiser une rencontre entre les Power Rangers et la Justice League du dessin animé. Dans l’état ce Justice League/Power Rangers #1 correspondra sans doute plus facilement aux jeunes lecteurs. On n’est pas dans le même état d’esprit que Future Quest où il s’agit de mixer un certain parfum « Silver Age » avec la modernité. On reste ici dans l’idée d’un produit dérivé mais, clairement, DC et Boom ne promettaient rien d’autres.

[Xavier Fournier]