Avant-Première VO: Review Red Wolf #2

[FRENCH] L’indien Red Wolf est projeté dans l’Amérique moderne alors qu’il est né, lui, à l’époque de l’Ouest sauvage. C’est toute l’intrigue de la nouvelle série d’Edmondson et Talajic, qui repose sur le déphasement, tandis que Red Wolf doit apprendre (ou pas) à composer avec le XXI° siècle.

Red Wolf #2 [Marvel Comics] Scénario de Nathan Edmondson
Dessins de Dalibor Talajic
Parution aux USA le mercredi 13 janvier 2016

Tandis qu’un assassin tue des propriétaires de ferme pour récupérer des terrains, l’indien Red Wolf se réveille au XXI° siècle sans grande idée de ce qu’il fait là. Ou même de quel « là » il s’agît. Bien vite repéré par la police, il est considéré comme un illuminé et arrêté. Mais Red Wolf va prouver que même s’il ne comprend rien au monde moderne il peut se rendre utile pour le bien général. Red Wolf fait sans doute partie des annonces les plus surprenantes du Marvel post-Secret Wars dans le sens où le concept et le nom ne correspondent pas vraiment à ce qui fonctionne ces temps-ci. Et on aura beau invoquer le « oui mais c’est du politiquement correct car c’est de la diversité » que cela n’explique rien. Ou alors il faudrait imaginer que l’éditeur vise la clientèle des amérindiens qui se maquillent encore de façon tribale mais là je vous préviens, il va falloir se lever tôt pour me faire avaler ça. Tout porte à croire que ce concept ne va pas aller très loin dans le contexte actuel mais j’aurais plutôt tendance à penser que Marvel, pour le coup, ose tenter des choses différentes, prendre des risques (comme avec Weirdworld V1 et V2).

« I need to get to the sheriff’s office. »

Avec ce Red Wolf et son intrigue secondaire de corruption, Nathan Edmondson pourrait être dans l’optique de faire un Scalped à sa manière. Le dessin de Dalibor Talajic, moins flashy que le tout venant des dessinateurs mainstream, s’y prêterait. Et pourtant c’est bien dans l’histoire et le concept que le bât blesse. Car malgré tout le bien que je pense d’un Marvel qui ne se contente pas de relancer des séries liées à des films ou à de grosses licences, Edmondson a, sur ce coup là, la subtilité d’un éléphant dans un magasin de porcelaines. Ce n’est pas que c’est mal écrit ou mal construit. Seulement voilà : quiconque a vue et a encore en tête les deux premiers épisodes de la série TV Sleepy Hollow ressent comme une grosse impression de déjà-vu. Le type déplacé dans le temps ? Qui est arrêté par la police locale, pris sous la protection d’une fliquette par ailleurs appelé au secours alors que le type est dans sa voiture et va s’imposer comme la solution parce qu’il fait preuve d’une meilleure capacité d’action que les personnages contemporains ? C’est à peu de choses près le script de Sleepy Hollow, si ce n’est que là le héros est amérindien. On peut applaudir le choix de lancer une telle série, mais on l’impression de lire quelque chose de très routinier, déjà vu ailleurs. Espérons qu’à partir de ce démarrage similaire Edmonson poussera son personnage vers une direction plus personnelle…

[Xavier Fournier]

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