Avant-Première VO: Review Invincible Iron Man #600

Avant-Première VO: Review Invincible Iron Man #600

23 mai 2018 Non Par Xavier Fournier

C’est la der de der. Non seulement avec Invincible Iron Man #600 Bendis signe son dernier épisode des aventures de l’homme de fer mais il tire cette fois vraiment sa révérence de chez Marvel, faisant de cet épisode non seulement une occasion de remettre en ordre la vie de Tony Stark (et pas que la sienne d’ailleurs) mais une dernière halte pour régler des intrigues en cours, liant aussi bien des éléments propres à ses runs sur Miles Morales ou même les X-Men.

Invincible Iron Man #600Invincible Iron Man #600 [Marvel Comics]
Scénario de Brian Michael Bendis
Dessins de divers
Parution aux USA le mercredi 23 mai 2018

Avec cet ultime épisode d’Invincible Iron Man, Brian Michael Bendis achève de tirer un trait sur les conséquences de Civil War II. Et l’on peut se rendre compte à quel point dès les premières pages. C’est à dire qu’il ne s’agit pas seulement de remettre Tony Stark en état de marche mais d’une mise en ordre de ce qu’on peut appeler l’Armor Squad (c’est à dire les porteurs d’armures qui descendent d’une manière ou d’une autre de la technologie Stark). On a donc la joie de retrouver plus d’un revenant… Même si les changements de dessinateurs au fil du numéro font que parfois d’une scène à une autre on a l’impression qu’ils s’embrouillent dans les différentes versions d’armure. Mais au-delà de ça, Bendis s’emploie aussi à dégager une sorte de point culminant. C’est à dire que l’on retrouve ici le Hood aperçu à la fin du run des Defenders où que l’on enchaine également avec la suite directe des événements de Spider-Man (Miles Morales). Fidèle à lui-même, Bendis se paye le luxe de finir avec une ultime boucle temporelle, qui nous ramène à un autre de ses projets, plusieurs années en arrière.

« Literally nothing happened since you died. »

S’il est dense et intéressant, Invincible Iron Man #600 n’en trébuche pas moins sur un certain nombre d’éléments expédiés sans grande finesse. Victor Von Doom est renvoyé à son propre destin sans grand ménagement et sans que les autres personnages en soient réellement témoins. Et bien malins ceux qui arriveront à comprendre ce que le père biologique de Stark tente de faire (ou de ne pas faire). Ce type a réellement passé des décennies à faire croire à sa mort pour… rien ? Ou tout au plus faire le malin sur le fait qu’il n’est pas mort ? Et un dignitaire d’Hydra, père de Stark, n’aurait-il pas eu des raisons de réapparaître des années plus tôt ? Ramener le personnage pour en faire si peu est, au mieux, une complication mal gérée. Tout le passage qui concerne la nouvelle structure remplaçant le SHIELD (et son nouveau leader) est plus sympathique et porteuse de potentiel. Mais on a la sensation qu’il aurait bien fallu deux ou trois numéros de plus à Bendis pour réellement gérer telle ou telle retombée. Ce 600ème numéro d’Iron Man est efficace sur plusieurs points mais, dans le même temps ne donne pas l’impression d’aller au fond des choses, bien que plusieurs personnages soient « réparés ». Reste une dernière pirouette « so Bendis » sur la fin. Sympa par endroits mais peut mieux faire…

[Xavier Fournier]