Avant-Première Comics VO: Review Avengers: No Road Home #1

Avant-Première Comics VO: Review Avengers: No Road Home #1

14 février 2019 Non Par Xavier Fournier

Avengers: No Road Home permet de prendre des nouvelles d’un (petit) paquet de héros qui n’ont pas trouvé leur place dans la série principale Avengers ou (sauf un) parmi les West Coast Avengers après la récente réorganisation des titres. Hercules, Vision, Scarlet Witch mais aussi, au passage, un certain ex-Gardien de la Galaxie forment une partie de la distribution

Avengers: No Road Home #1Avengers: No Road Home #1 [Marvel Comics]
Scénario de Mark Waid, Al Ewing & Jim Zub
Dessins de Paco Medina
Parution aux USA le mercredi 13 février 2019

On ne peut pas dire que la saga « No Surrender » ait laissé un souvenir inoubliable, avec trop de personnages (principaux et secondaires), un rythme inégal et surtout une écriture collective réunissant les auteurs qui étaient alors ceux qui s’occupaient de toutes les séries Avengers du moment. Moralité, chacun pressait pour sa paroisse et avait tendance à tirer la couverture vers « ses » persos, délaissant ceux qui, dans l’épisode précédent, semblaient faire quelque chose. No Road Home est une suite directe de No Surrender aussi on pourrait craindre les mêmes mécanismes. Pourtant c’est le concept être autrement mieux mené (en tout cas à ce stade). Peut-être parce que les auteurs ne sont plus en place sur les Avengers et qu’ils n’ont plus la même pression. Peut-être aussi que la récente réorganisation des titres, laissant seulement Avengers et West Coast Avengers, a laissé suffisamment de personnages libres de toutes attaches. De fait, entre Hercules (un personnage majeur dans ce premier épisode), Vision, Hawkeye et Scarlet Witch, on a déjà un noyau qui évoque un peu la « génération Roy Thomas » de la fin des sixties. Thomas est l’auteur qui a injecté Hercules et Vision dans l’équipe et qui, par ailleurs, a fait une utilisation intensive d’Hawkeye et Scarlet Witch. D’ailleurs il y a même une petite mention du sérum Pym qui faisait de Clint le second Goliath, là encore une référence à l’ère Thomas. Ils étaient déà là dans No Surrender mais dispersé au milieu de nombreux autres héros, sans que leurs liens jouent. A défaut d’être des Thor ou des Iron Man, tous ont été des éléments importants des Avengers pendant des décennies. Avec un casting plus resserré que No Surrender (une dizaine de héros, en tout cas dans ce premier numéro) la synergie du groupe est plus équilibrée que dans la saga précédente. La présence d’un des Guardians of the Galaxy n’est sans doute pas un hasard par rapport à ce qui se prépare au cinéma dans Avengers: Endgame mais l’addition fonctionne assez bien, entre les héros qu’il connait peu (Hercules) et ceux qu’il connait déjà (Hulk).

« Vanquishing evil. Where I stride, legends are born! »

Paco Medina est un dessinateur fiable, avec un style qui cultive les rondeurs. Il tout indiqué pour illustrer cette série qui, tout en privilégiant l’action et des moments dramatiques (ce qui arrive aux proches d’Hercules) mais aussi des passages qui ne sont pas dénués d’humour, où il faut savoir esquisser le petit rictus en coin d’un héros ou la rage sourde d’un Hulk. A noter que le coloriste Jesus Aburtov est un bon complément de Medina, privilégiant des teintes plutôt claires, qui n’écrasent pas le dessin (contrairement à ce qui se serait passé avec des couleurs à la truelle façon Liquid!). Petit détail annexe mais enfin curiosité quand même, c’est Avengers No Road Home qui semble reprendre la suite de la numérotation « legacy » (avec un #708 sous le #1), ce qui promet un beau casse-tête pour les collectionneurs tentant de ranger leurs comics dans l’ordre numérique (la semaine dernière, Avengers « tout court » #14 était le #704). Passée cette broutille d’ordre éditoriale, les auteurs de No Road Home entament cette série avec de bien meilleures intentions et une liberté accrue. Hercules et les autres apparaissent dans des scènes qui rendent justice à leur caractère (sauf peut-être Blue Marvel, à peine aperçu). Sans préjuger de la suite (la rotation des auteurs incite à la prudence) c’est une bonne surprise et un très bon démarrage.

[Xavier Fournier]