Avant-Première VO: Wolverine: The Best There Is #3

4 février 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] Wolverine est indestructible. OK. D’accord. Il nous le rabâche à longueur d’épisode depuis des décennies. Mais quand quelqu’un réunit une brochette de personnages de seconde zone qui ont en commun de ne pas pouvoir mourir, ce cher Logan se trouve face à un problème de taille. Il a beau trancher, couper, percer, ses adversaires s’en remettent en quelques secondes. Logan aurait-il trouvé plus increvable que lui ?

Wolverine: The Best There Is #3 [Marvel Comics] Scénario: Charlie Huston
Dessins: Juan Jose Ryp
Sortie américaine le 2 février 2011

La série Wolverine: The Best There Is n’est clairement pas faite pour tout le monde. D’un côté le scénariste des Moon Knight illustrés par David Finch, Charlie Huston, qui n’avait pas fait mystère de son intérêt pour une violence affichée comme ce qu’elle est. De l’autre ? Juan Jose Ryp, ancien dessinateur de Black Summer ou No Hero, qui ne donne généralement pas dans la dentelle. Réunissez les deux et vous avez un comic-book qui est un véritable torrent de sang et de membres fracassés. En termes d’hémoglobine, Kick-Ass est presque un voyage au pays des bisounours à comparer. Clairement, si vous êtes exclusivement amoureux des comics propres façon Silver Age, ne dépassez pas le stade de la couverture. The Best There Is n’est pas pour vous. Point.

Maintenant que cela est dit, j’avoue pour ma part que le fait qu’on montre les batailles de Wolverine pour ce qu’elles sont (violentes et sanguinaires) ne me dérange pas. Si c’était un épisode de Spider-Man je dirais que ce n’est pas l’endroit. Mais, bon, un épisode de Wolverine, ça n’est pas fait pour déclamer de la poésie. Et autant assumer le fait que ce que Wolverine fait de mieux n’a rien d’une partie de plaisir. Passé ce débat sur la violence à l’image, je trouve que la nouvelle série d’Huston a certaines choses en commun avec les Punisher de Remender, en particulier quand le Hood avait ramené à la vie une bande de losers qui s’étaient finalement révélés plus terribles que prévu. Il se trouve que comme Huston, à certains moments, je me souviens avoir lu des vieux Man-Thing en me disant que des personnages comme le Scavenger pourraient faire beaucoup plus de dégât que ce qu’on nous laissait entrevoir. Le scénariste a fait son marché parmi les troisièmes couteaux et leur redore un peu le blason… Tout en restant fidèle à leur nature de cas mentaux. Wolverine, là dedans, n’est certainement pas à l’aise. Ce n’est pas si souvent qu’on voit Logan galérer autant dans une bataille. Si la vue du sang (pardon : de tonneaux de sang) ne vous fait pas peur, Wolverine: The Best There Is a l’avantage d’être une série où le héros doit faire des efforts pour s’en sortir. Et ce n’est pas plus mal…

[Xavier Fournier]