Avant-Première VO: Review Ten Grand #1

Avant-Première VO: Review Ten Grand #1

8 mai 2013 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Ten Grand #1[FRENCH] Joe’s Comics (Rising Stars, Midnight Nation) est de retour (via Image Comics) avec Ten Grand, qui voit J.M. Straczynski échapper au moule des super-héros pour retrouver le Fantastique. Et comme le scénariste s’est allié à Ben Templesmith, Ten Grand commence comme une série envoutante qui risque bien de s’imposer rapidement comme un des joyaux de la couronne chez Image.

Ten Grand #1Ten Grand #1 [Image Comics] Scénario de J.M. Straczynski
Dessin de Ben Templesmith
Parution aux USA le mercredi 1er mai 2013

Il y a plusieurs manières de définir Ten Grand. La plus facile est de dire que cette nouvelle série rassemble l’ex-scénariste de Midnight Nation (J.M. Straczynski) et l’ex-dessinateur de 30 Days of Night (Ben Templesmith). Et très clairement si vous en êtes encore à reprocher à Straczynski One More Day ou la saga des enfants de Gwen, vous vous trompez de cible. C’est bel et bien un retour de Straczynski vers le Fantastique, dans un univers si proche de Midnight Nation (bien que la série ne soit pas identique) qu’il serait facile de penser que les deux titres se passent dans un environnement commun. Il y aussi des atomes crochus avec des séries comme Fatale ou Near Death (peut-être même un peu d’Hellblazer mais il est trop tôt pour en être certain), avec une heureuse fusion des codes du polar et du fantastique. Joe, le héros (ou l’antihéros) de Ten Grand a été une enflure. Aujourd’hui il sait qu’il ne sera réuni avec l’âme de la femme qu’il aime que s’il se rachète. Et se racheter, pour un type comme lui, c’est devenir le bras armé du Paradis contre les hordes de l’Enfer. L’ennui étant que soudain une face démoniaque de son passé refait surface.

L’alliance entre Straczynski et Templesmith est pertinente. Bien sûr si vous n’aimez QUE les super-héros, passez votre chemin, ce n’est pas votre registre. Mais Ten Grand a d’emblée une tonalité qui lui donne un peu des airs d’un Mike Hammer du Fantastique. Une ambiance doublement envoutante où on devine, en plus, que les choses ne sont pas forcément ce que crois le héros. Mais en un sens il n’en a rien à faire. Il est seulement intéressé par l’idée d’être réuni avec l’être aimé. Il faudrait une bande son à Ten Grand qui mélangerait du jazz et du rock industriel, il faudrait le goût du whisky bu en début d’après-midi, l’odeur de la cigarette froide, le goût de la gorge qui racle. Il faudrait dire par tous les sens du corps qu’on réalise d’un coup que Straczynski s’était « contenté » d’écrire du super-héros depuis des lustres et que là, d’un coup, on le retrouve, massif, dans un élément où il est autrement à l’aise. Et en tout cas c’est une série qu’on va suivre avec beaucoup d’intérêt en espérant que ça ne retombe pas…

[Xavier Fournier]