Avant-Première VO: Review Secret Origins #6

Avant-Première VO: Review Secret Origins #6

26 octobre 2014 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Secret Origins #6[FRENCH] Wonder Woman, Deadman et Sinestro sont à l’affiche de cette nouvelle livraison de Secret Origins. Si parfois les redites des débuts des personnages sont hors jeu ou répétitives, le mystère de la conception de Diana est, ici, un peu le navire amiral qui tire ce numéro

Secret Origins #6Secret Origins #6 [DC Comics] Scénario de Brian Azzarello, Cliff Chiang, J.M. De Matteis, Cullen Bunn.
Dessin de Goran Sudzuka, Kevin Stokes, Igor Lima.
Parution aux USA le mercredi 22 octobre 2014

C’est l’une des révélations qui ont propulsé la Wonder Woman d’Azzarello : la fin de la théorie de la conception « par la glaise ». Si Diana s’est crue pendant des années une sorte de golem mystique, elle est en fait réellement la fille de Zeus. Mais l’explication a été menée surtout hors-champ dans les épisodes de la série régulière. Les auteurs profitent de ce Secret Origins pour donner une sorte de numéro zéro de leur run (bon, il y a déjà eu un numéro zéro officiel en 2012) qui montre les choses avec beaucoup de mélancolie. L’enfance étrange, cruelle, d’une jeune amazone à qui l’on est allé raconter qu’elle avait été façonnée à partir de la boue, qui ne se considère pas réellement comme vivante et qui doit faire face aux moqueries de ses compagnes de jeu. C’est un segment intéressant, qui aurait tout à fait sa place au début d’un omnibus de la Wonder Woman post-2011.

Les choses sont plus laborieuses pour Deadman, où J.M. De Matteis s’emploie pourtant à générer de l’émotion mais on reconnaît ses marottes scénaristiques saupoudrées sur l’origine de l’acrobate-fantôme. C’est typique de De Matteis de confronter son personnage à ses ombres familiales, de plonger dans une réunion de famille à travers la barrière de la mort. C’est finalement assez factuel et il manque quelque chose d’un peu plus baroque pour que l’histoire est soit réellement prenante. Plus intéressante (sans doute parce que plus inédite) on trouve en troisième segment une autre histoire d’enfance et de famille, celle de Sinestro, l’ennemi de Green Lantern. Cullen Bunn, scénariste régulier de la série, ne s’en tire pas trop mal mais c’est le dessin… et même pas le dessin en fait, plutôt l’encrage de Jose Marzan Jr (vétéran qui n’a rien à prouver) qui ne fonctionne guère en bonne intelligence avec les crayonnés. Le « tue-l’amour » dans cette partie, c’est le moment où Sinestro reçoit l’anneau, bien trop calqué sur les origines d’Hal Jordan. Difficile de croire que les deux événements soient si similaires. Mais dans le même temps les histoires de Deadman et Sinestro, sans être parfaites, pas inutiles. Elles tiennent leur place. On les lit dans l’élan du segment sur Wonder Woman. Plutôt un bon numéro de Secret Origins.

[Xavier Fournier]