Avant-Première VO: Review Planet of the Apes #6

19 septembre 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] La guerre entre les hommes et les gorilles est à nouveau lancée, ce qui oblige les humains à organiser la résistance et à chercher des armes. Mais où les trouver ? Les prêtres ont heureusement leur propre contribution, leur effort de guerre, à faire. Un épisode qui livre en quelque sorte l’origine d’un des personnages mais qui se distingue sur le plan graphique…

Planet of the Apes #6 [Boom] Scénario de Daryl Gregory
Dessins de Carlos Magno
Parution aux USA le mercredi 21 septembre 2011

Toute la problématique de la série Planet of The Apes est d’essayer d’être à la fois une séquelle et une préquelle aux films des années 60/70. Ce qui fait que tout se déroule après le cinquième film de la continuité d’origine (l’instauration de la paix entre humains et singes) et le premier (celui où Charlton Heston débarque pour se promener sur la plage de New York) qui se déroule dans un futur plus lointain. Du coup on est dans l’entre deux, avec une ambiance intermédiaire : les singes sont déja dominants mais les hommes ont encore une vague chance de se soulever. Tout, malheureusement, est par la force des choses déjà écrit. On sait qu’à la longue les humains finiront par tomber encore plus bas et cette connaissance, dans un petit coin de notre cerveau, plombe sans doute un peu la finalité du projet. Reste que Daryl Gregory joue la fibre humaine, en tentant de leur donner une histoire, des sentiments, des tragédies…

Là où cette incarnation de Planet of the Apes trouve véritablement sa force, par contre, c’est à travers le dessind de Carlos Magno. Ce dernier n’est pas forcément le meilleur narrateur qui soit mais sait habiller son dessin d’une texture riche. Il instaure véritablement l’ambiance et la chose est d’autant plus remarquable que chez Boom on note souvent un problème avec la finition ou tout au moins l’encrage. Ici Magno oeuvre à coup de traits, de points, pour donner à chaque matière, vétement ou végétation un relief, une tonalité qui lui est propre. Visiblement plus à l’aise que dans les premiers numéros, Magno s’éclate sur ce projet et arrive à respecter l’atmosphère de « la Planète des Singes » tout en laissant parler son style. Pour ceux qui ont manqué le début, ceci pourrait donner au final un joli TPB…

[Xavier Fournier]