Avant-Première VO: Review Justice League #42

Avant-Première VO: Review Justice League #42

17 juillet 2015 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Justice League #42[FRENCH] La Justice League est prise entre plusieurs feux, avec l’arrivée de l’Anti-Monitor et… une excursion dans le monde de Darkseid. Mais, malgré les apparences, Geoff Johns et Jason Fabok restent centrés sur les individus. Pour l’instant, ce n’est pas le cosmique qui l’emporte et le scénariste glisse même quelques piques ou pistes…

Justice League #42Justice League #42 [DC Comics] Scénario de Geoff Johns
Dessins de Jason Fabok
Parution aux USA le mercredi 15 juillet 2015

The Darkseid War semble simple « sur le papier » : le combat entre l’Anti-Monitor et Darkseid, ambiance pseudo-Crisis. Mais dans la pratique, Geoff Johns a décidé de rendre les choses beaucoup plus personnelles, avec un omniprésent souci du détail. Dans le numéro précédent, par exemple, on avait droit à la dégustation de vin de Kanto et l’attaque de Luthor par quelqu’un de son entourage. Cette fois, il y a de cela aussi, en particulier à travers le personnage de Myrina Black, qui n’est pas simplement la mère de Grail (elle-même la fille de Darkseid) mais un personnage plus important, une sorte de Wonder Woman de substitution qui aurait oeuvré dans l’ombre pendant des décennies. Johns revient aux salles pleines de « secrets cachés » qui sont un peu sa marque depuis le reboot de 2011, que l’on parle des entrepôts surveillés par Steve Trevor ou le hall de Shazam. Cette fois encore on a du clin d’oeil à des bouts de continuité oubliée. Plus encore, le jeu personnel intervient quand Batman, en possession d’un objet d’importance capitale, s’en sert pour faire des « tests » qui le concernent. Alors, après, il reste la question de savoir quand tout cela se passe car, si Batman a certaines réponses à ses questions, alors une partie de Batman Eternal ou même d’Endgame ne fonctionne plus totalement. Mais ce n’est pas l’important ici, car l’histoire ne joue pas dans le même registre. On est plus dans le coup de coude complice à l’attention du lecteur.

Mister Miracle est un autre élément qui prend une place à la fois logique et organique (d’autant que Johns lui donne une relation avec sa Mother Box assez semblable à celle d’un Hal Jordan avec son anneau de puissance). Du coup, Scott Free pourrait s’installer dans l’équipe que cela ne ferait pas tâche. Et il est en tout cas bien mieux traité que ces derniers mois dans Earth 2: World’s End. Le problème de cette histoire par ailleurs intéressante, c’est que le focus ne peut pas être à la fois au four et au moulin. C’est une limite que Johns avait déjà sur ses JSA/Justice Society, à savoir qu’à partir d’un moment on ne peut pas jongler avec de nouveaux personnages sans en laisser choir d’autres. Et là, clairement, des héros comme Shazam, Cyborg ou même Green Lantern jouent les figurants. Power Ring, personnage lié à l’Anti-Monitor et qui mériterait d’être mieux installé, passe l’épisode à tomber sur ses fesses… La question est de savoir si, sur le reste de la saga, les auteurs vont élargir à nouveau le cercle ou si tout va finir en explosion. À ce stade, Darkeid War reste cependant une lecture plus intéressante que je le pensais, un peu comme un crossover cosmique qui s’efforcerait de garder une dimension intimiste.

[Xavier Fournier]