Avant-Première VO: Review Jacked #1

Avant-Première VO: Review Jacked #1

29 novembre 2015 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Jacked #1[FRENCH] Jacked, nouvelle minisérie de Vertigo, confronte crise de la quarantaine, pilule miracle et superpouvoirs, le tout mixé dans le monologue d’un père de famille qui a pris de la bedaine, n’a plus de boulot, plus de vie sexuelle et essentiellement perdu le respect de ses proches. Et si, un jour, un médicament permettait de remettre les compteurs à zéro ?

Jacked #1Jacked #1 [DC Comics/Vertigo] Scénario d’Eric Kripke
Dessins de John Higgins
Parution aux USA le mercredi 25 novembre 2015

Et s’il existait un viagra pas limité aux performances sexuelles mais une sorte de « tout en un », une pilule qui vous requinquerait le corps ? Le héros de Jacked n’y croit pas spécialement mais en a marre de sa vie à la fois banale et sordide. Quand son frère lui conseille de tourner aux médicaments, le personnage saute le pas en commandant le premier produit venu sur le net, parce qu’il en aime bien le nom. Mais après avoir pris la première pilule, l’homme se rend compte qu’il est devenu un véritable Superman… avec une tendance à délirer de façon psychédélique. On aura tôt fait de réduire l’intrigue à une sorte de version destroy de la pilule Miraclo mais ce serait une erreur. Le soin qu’Eric Kripke prend à installer son héros au bord du gouffre puis son choix d’une solution médicamenteuse me fait plutôt penser à Rest, série publiée chez Devil’s Due en 2008.

« Hell, in the real world ? Superman falls off a horse and ends up in a wheelchair. »

Passée la couverture de Glenn Fabry, le décrochage graphique est grand quand on tombe sur les pages de John Higgins. Et je dis ça alors que je suis, de longue date, plutôt client du dessin d’Higgins mais là il y un problème qui tient non pas au dessin en lui-même mais à l’encrage qui nous « date » terriblement tout çà. En conséquence il y a donc un pitch et un scénario intéressant mais des pages qui, sur le plan visuel, me donnent un peu l’impression de lire un titre Midnight Sons de 1995. Du coup, c’est un dommage… Le même comic-book, avec un encreur en renfort d’Higgins, donnerait sans doute un résultat bien plus pêchu.

[Xavier Fournier]