Avant-Première VO: Review Invincible #120

Avant-Première VO: Review Invincible #120

1 juin 2015 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Invincible #120[FRENCH] Qu’est-il advenu de Thragg et de Battlebeast ? Invincible est sur la piste de l’ancien maître des Viltrumites mais la réponse risque de ne guère lui plaire. Mais il lui faut aussi s’occuper de sa vie privée, dans un passage comme il n’en existe plus guère dans les comics de super-héros.Invincible #120

Invincible #120 [Image Comics]

Scénario de Robert Kirkman
Dessins de Ryan Ottley
Parution aux USA le mercredi 27 mai 2015

Robert Kirkman est un auteur plein de contrastes, qui ne ménage ni ses séries ni ses personnages. De la gifle, on passe à la friandise et Invincible #120 en est une nouvelle fois un bon exemple, avec un démarrage violent et gore, qui précède un vrai moment d’affection et de tendresse. Comme la couverture le montre, le tyran Thragg (crossover permanent entre Freddie Mercury et le Général Zod) s’octroie une bonne partie de l’affiche ce mois-ci, avec une ambiance on ne peut plus martiale, qui semble annoncer bien des choses funestes dans l’avenir d’un Mark Grayson qui, tout en s’en préoccupant, n’oublie pas que la vie vaut d’être vécue si l’on en profite. À la dureté des premières pages succès un passage en famille très sympathique, frais, tranquille. Peut-être que c’est le calme avant la tempête mais combien de comics actuels nous proposeraient une telle double page, symbolisant que le sujet occupe toutes les préoccupations du héros.

Kirkman (en général) et Invicible (en particulier) font dans la transgression mais peut-être pas dans le sens où on utiliserait d’habitude de ce mot. Kirkman et Ottley peuvent se permettre de faire beaucoup plus gore que le tout-venant des comics de DC et de Marvel mais Invicible les dépasse aussi dans un autre domaine, à une heure où il est apparemment mal vu de représenter un couple fonctionnel. Invincible est ce personnage surpuissant mais aussi fragile puisqu’il se préoccupe de sa femme et de sa fille, qu’il a de ce fait une vie bien plus réaliste que la plupart de ses collègues (faire la grasse matinée ou s’occuper de la petite), quand bien même la série lorgne sur la science-fiction. Cet épisode 120 montre comme deux faces d’une même pièce, comme le Ying et le yang, les destins de Mark et de Thragg. Et c’est bien efficace.

[Xavier Fournier]