Avant-Première VO: Review Django Unchained #1

Avant-Première VO: Review Django Unchained #1

23 décembre 2012 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Django Unchained #1[FRENCH] Grand adepte des films de genre, le réalisateur Quentin Tarantino livre ici l’adaptation en comic-book de son nouveau film, Django Unchained. Soit un western sur fond d’esclavagisme où le héros noir, Django, est libéré presque sans le vouloir par un volubile chasseur de prime. Et à partir de là les rebondissements se succèdent à un rythme forcené…

Django Unchained #1Django Unchained #1 [Vertigo] Scénario de Quentin Tarantino
Dessin de R.M. Guéra et Jason Latour
Parution aux USA le mercredi 19 décembre 2012

Depuis longtemps on sait que Quentin Tarantino est fan de comics. Il ne s’en est jamais caché… Mais dans le même temps a toujours refusé de tourner des adaptations de comics pour le ciné, peu pressé d’en découdre avec les fanboys. Mais le réalisateur de Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Kill Bill préfère jouer avec ses propres jouets. Le voici donc qui procède dans l’autre sens et injecte dans les comics la version complète de son script pour Django Unchained, avec une préface très intéressante d’ailleurs, qui démontre à quel point le projet doit aux lectures de jeunesse du cinéaste. Mais que vaut cette adaptation ? Transposer le grand écran, le mouvement et l’action sur une page de comic-book peu avoir des résultats assez inégaux. Seulement, voilà, dès les premières pages, pour peu qu’on apprécie le phrasé de Tarantino, c’est bien ses dialogues et son découpage qu’on retrouve dans cette BD. Le style de Tarantino se prête en effet très bien à la BD.

Et en particulier le personnage de King Schultz, véritable moulin à paroles qui anime véritablement l’histoire (Django, à comparer, semble presque timoré mais on sent bien que, pour servir sa propre revanche, il va monter en puissance). Tarantino écrit son Schultz comme un Daniel Way écrit son Deadpool. Un personnage en apparence complètement à côté de la plaque mais qui a pourtant un ou deux coups d’avance sur ses contemporains. Ajoutez les superbes dessins, très expressifs, de R.M. Guéra (qui représente les personnages sans se contenter de décalquer les visages des acteurs) et on a un western assez intéressant à lire, à plus forte raison parce que toutes les deux ou trois pages le dénommé Schultz trouve le moyen de bousculer les cartes. Un cocktail d’emblée très efficace…

[Xavier Fournier]