Avant-Première VO : Review Darkness #77

25 mai 2009 Non Par Comic Box

Avant-Première VO : Review Darkness #77[FRENCH] Occupé par un combat contre une sorte de version démoniaque de l’Homme-Sable, Jackie Estacado ne veut plus entendre ce que d’autres peuvent venir lui raconter sur sa nature ou ses pouvoirs, que ces « autres » viennent de l’Enfer ou d’ailleurs. Cet épisode relativement dense va cependant le forcer à ouvrir les oreilles et à découvrir quelques vérités sur lui-même et sur ses liens avec le pouvoir de Darkness…

Darkness #77 [Top Cow] Scénario de Phil Hester
Dessin de Michael Broussard
Sortie américaine 27 mai 2009.

Darkness #77Maintenant qu’il est bien installé (et on espère pour longtemps) au poste de scénariste sur la série Darkness, Phil Hester peut se permettre de mettre en un épisode ce que d’autres auraient mis en deux. Comprenez que sans perdre de temps il oppose le protagoniste principal avec une sorte de démon fait de sable dans un passage rendu intense par une technique simple : l’emploi d’un monologue interne, propre à cet adversaire, sur sa manière de voir Estacado et sur ce qu’il attend de lui. Le gimmick scénaristique est suffisamment fort pour qu’on se dise que l’auteur s’est trouvé un angle qui va occuper tout l’épisode ? Et bien non. D’abord Hester nous montre une nouvelle fois que Jackie règle les conflits à sa manière et fait des choix qui feraient reculer la plupart de ses congénères. Ensuite intervient comme une cassure, une rupture qui fait très vite le personnage est forcé d’évoluer. Mais dans quel sens et qui doit-il croire ? A certains égards on pourrait croire qu’Hester revient un peu en arrière par rapport à certaines choses qui se sont produites depuis l’année dernière mais en un sens il a changé Jackie et lui a donné une profondeur qu’on lui avait rarement vu. De toutes les manières on sent qu’un clash est proche…

Niveau dessin l’approche de Michael Broussard à quelques échos d’un Joe Quesada de la grande époque, autour de ses épisodes de Daredevil. Qu’on y voit ou pas ces influences, le résultat est à la fois plaisant et efficace. La seconde partie de l’épisode nous incite à penser que pour la série (et pour le héros) l’heure de faire les comptes a sonnée. Et Jackie n’est pas d’humeur à sympathiser avec celui (ou ceux) qui l’auront fait tourner en bourrique ces derniers temps. Les lecteurs seront visiblement aux premières loges dans les mois à venir et on ne va pas s’en plaindre…

[Xavier Fournier]