Avant-Première VO: Review Conan The Slayer #1

Avant-Première VO: Review Conan The Slayer #1

15 juillet 2016 Non Par Xavier Fournier

Avant-Première VO: Review Conan The Slayer #1[FRENCH] Nouvelle itération du Conan de Dark Horse, Conan The Slayer voit le plus célèbre des barbares revenir à un profil sans doute plus classique, plus proche de l’image que l’on peut avoir du personnage d’Howard depuis le standard imposé par John Buscema. « Blood in his wake » voit Conan blessé et mal en point, errant en plein désert mais poursuivi par de nombreux ennemis…

Avant-Première VO: Review Conan The Slayer #1Conan The Slayer #1 [Dark Horse] Scénario de Cullen Bunn
Dessins de Sergio Davila
Parution aux USA le mercredi 13 juillet 2016

Les adaptions en comics de Conan ont ceci de spécial que le travail du scénariste est bien souvent subordonné à la vision du romancier Robert E. Howard et que cela laisse peu de marge de manoeuvre à celui qui écrit le comic-book en question. A partir de là il ne s’agit plus de savoir si on reconnaît le styme de Cullen Bunn que de déterminer si on reconnaît l’essence d’Howard. De fait, c’est donc plutôt vers le dessinateur que l’on doit se tourner pour savoir ce qui distingue le travail d’une équipe créative qui reprend Conan en BD. Cette fois, c’est Sergio Davila qui s’y colle, avec quelques cases d’ouverture plutôt « marrantes » puisque l’artiste, profitant d’un bandeau que le héros porte à la tête, donne d’abord à son Conan l’allure d’un jeune Stallone, avant que dans les pages suivantes on s’éloigne de cet aspect pour revenir à un Conan bien plus classique, lorgnant, toute proportion gardée, sur Frazetta et Buscema.

« He’s a dark-haired barbarian. He’s injured, but all the more dangerous for it. »

Un parti pris de la série, c’est le côté hémoglobine. Quand Conan tranche dans un adversaire, ce n’est pas à moitié, c’est une explosion de sang. Mais d’un autre côté le monde du Cimmérien n’est pas celui des Bisounours. Davila se tire assez bien de son travail mais est pourtant freiné par un élément de poids : la mise en couleur ne complète pas son trait. C’est à dire que les masses encrées sont solides, racontent l’histoire de manière efficace, mais que les couleurs arrivent là-dessus comme un cheveu sur la soupe, en donnant un peu tous les éléments une sorte de texture intermédiaire. L’armure marron d’un soldat est ainsi pratiquement traitée avec la même palette que son cheval, certains éléments gris semblent aussi bien évoquer le métal (logique) que des sangles de cuir. Dans le même registre, l’intérieur d’une tente est représenté dans un gris « plastique » qui colle assez peu avec le cadre. Tout sombre dans une ambiance uniforme, l’ambiance est du coup noyée et ne rend pas justice au travail du dessinateur, qui s’en tirerait bien mieux en noir et blanc.

[Xavier Fournier]