Avant-Première VO : Review Batman And Robin #5

7 octobre 2009 Non Par Comic Box

Avant-Première VO : Review Batman And Robin #5[FRENCH] Est-ce que la nouvelle version du tandem Batman et Robin a trouvé plus fort que lui ? Le Red Hood est dans la place avec une motivation redoublée et une optique nouvelle en ce qui concerne la communication et les logos. Reste une question ouverte : en prétendant dispenser la justice du XXIème siècle, est-ce qu’on ne risque pas d’attirer aussi de nouvelles sortes d’ennemis ?

Batman And Robin #5 [DC] Scénario de Grant Morrison
Dessins de Phil Tan
Sortie aux USA le mercredi 7 octobre 2009

Batman And Robin #5Dans l’acte 1 de Grant Morrison sur Batman (c’est à dire tout les épisodes du scénariste jusqu’à Batman RIP y compris), l’auteur n’avait pas touché à Jason Todd et on pouvait même se demander s’il n’avait pas une dent contre ce personnage peut-être un peu trop récent par rapport à tout le reste du bat-folklore invoqué. Cette fois-ci il se rattrape, avec un Red Hood qui prend même un rôle central dans l’histoire. Le nouveau Batman étant encore en train d’établir sa légitimité, l’arrivée d’un concurrent qui vise à être « meilleur » que lui a une certaine résonance, en particulier avec tout un discours qui rappelle beaucoup des opinions de Morrison sur les sigils et les logos. Le Red Hood se lance non seulement dans une guerre des méthodes mais aussi dans un clash de la communication. Finalement c’est lui l’update du concept publicitaire du premier Batman. Bruce Wayne, décidant que la pègre était superstitieuse, avait sculpté l’image du justice chauve-souris, allant jusqu’à projeter son logo au dessus de la ville. Voici – au moins sur ce plan – la relève avec un personnage qui entend bien éclipser la bat-légende en imposant sa propre marque.

Bien que – forcément – je préfère Frank Quitely (toujours présent sur les couvertures), Philip Tan se révèle une bonne surprise sur ces épisodes et fait même certains efforts de composition par rapport à ses travaux précédents. Même s’il n’a pas le même style que Quitely, il arrive lui aussi à véhiculer le côté malsain et grotesque de certains personnages. On regrettera juste le manque de cohérence de certains visages qui perdent plus ou moins en rondeur selon les pages (ce qui joue par exemple quand on voit Jason). Batman And Robin continue de s’imposer comme la locomotive du monde de Batman et, avec l’arrivée de Todd dans sa trame, Grant Morrison finit pratiquement de s’approprier le bat-universe (ne reste guère que les bat-femmes comme Batwoman ou Batgirl à traiter). Reste que la petite surprise c’est que je m’attendais à ce que Damien et Jason s’entendent comme deux larrons en foire sur le plan philosophique. Visiblement ce n’est pas tout à fait ce qui va se passer. Son Red Hood a bien plus de sens, de détermination, que lors de ses dernières apparitions. Curieux de voir à quelle cadence les autres bat-séries vont adopter ce Red Hood version 2009. En tout cas c’est une fois de plus une bonne livraison de B&R…

[Xavier Fournier]