Avant-Première VO: Review Titans #7

Avant-Première VO: Review Titans #7

15 janvier 2017 Non Par Xavier Fournier

Les courses entre Flash et Superman font partie du folklore de DC Comics depuis les années 60. C’est un cas de figure, un exercice de style vers lequel on revient périodiquement, en déterminant rarement un gagnant (encore que Superman n’accédant pas à la Speed Force…). Mais cette fois, c’est différent. Ce Superman-là et ce Flash-là ont un passé commun. C’est le moment de comparer leurs notes…

Titans #7 [DC Comics]
Scénario de Dan Abnett
Dessins de Lee Weeks
Parution aux USA le mercredi 11 janvier 2017

Donna Troy, Arsenal et Wally West sont en train de neutraliser un super-vilain lambda, caricatural, dans un combat joué d’avance quand ils sont rejoints par Superman, qui passait par là. Le temps, à peine, d’échanger deux ou trois phrases et le surhomme s’en va déjà… Sauf que Wally réalise à ce moment-là un « détail » qui a pour lui toute son importance. Superman se souvient de lui… chose qui n’est pas courante depuis Rebirth. Et c’est donc là le « moteur » très spécial de la course. Réalisant qu’il y a quelqu’un d’autre que lui qui se souvient de l’univers DC tel qu’il était avant Flashpoint, Wally s’élance à la poursuite de Superman, en espérant que ses espoirs vont se vérifier. On le disait en ouverture, les courses Superman/Flash (ou Flash/Superman selon votre préférence) sont une figure de style tellement installée que la couverture place le lectorat de DC dans un état d’esprit bien précis, en terrain de connaissance… et qu’on en oublie presque la dimension à la fois personnelle et universelle de cette rencontre.

« … This reminds me of the old days. »

Voici un numéro autonome, ce qui implique qu’il est assez facile à suivre, même si vous n’avez pas lu le premier arc de la série Titans (par contre c’est sans doute plus compliqué si vous ne savez pas qui est ce Superman et comment il peut exister dans cet univers. Mais il est tellement courant dans divers titres DC de ces derniers mois que cela ne devrait pas être un gros obstacle). Le fait d’utiliser Lee Weeks pour l’occasion peut paraître une rupture de style abrupte par rapport aux dessins du premier arc. Mais dans le même temps Weeks apporte à l’histoire un certain standing, une manière posée d’échanger les dialogues. Il donne de la hauteur à la rencontre. Là où Brett Booth, qu’on apprécie ou pas son style, dessine rarement des personnages au repos. Booth aurait sans doute représenté très bien la phase course mais aurait été plus à la peine avec les échanges qui précèdent et qui suivent. Même chose pour les coulisses de la construction du nouveau Q.G. des Titans. En toile de fond, Rebirth souffle à fond dans ces pages, l’éditeur continuant son mea culpa de manière explicite, les personnages poussant la chose jusqu’à évoquer le fait qu’ils ont été « édités ». Il y a « à boire et à manger » dans ce numéro. Si vous êtes centrés sur les seuls Titans, l’équipe continue de trouver ses marques, de s’installer, et démarrer de nouvelles intrigues (comme ce qui arrive au couple Duncan). Si c’est l’aspect Rebirth qui vous intéresse (et d’ailleurs vous n’êtes pas obligé d’être plus spécialement l’un que l’autre), cet épisode est sans doute à ce jour une des suites les plus directes du one-shot DC Universe Rebirth du printemps dernier…

[Xavier Fournier]